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STRATEGIES SYNDICALES
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Les restructurations posent
un ensemble de problèmes épineux aux organisations
syndicales. Engagées le plus souvent dans un combat pour
la défense de l’emploi (engagement par rapport auquel
les syndicats suédois privilégient la défense
des personnes), elles sont en charge de représenter des salariés
(ceux directement affectés par une opération de restructuration,
ceux qui ne le sont qu’indirectement et ceux hors de l’entreprise)
dont les intérêts ne sont pas spontanément convergents. |
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Le phénomène
est renforcé par la forte croissance du nombre des salariés
sous CDD et contrat d’intérim (pour lesquels la suède
a développé là aussi un statut original) et
par le développement des groupes d’entreprise dont
les centres de décisions sont de plus en plus distants des
lieux de travail et des territoires dans lesquels se déroulent
les restructurations (ce dont une région comme la Wallonie
souffre particulièrement).
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L’organisation des
syndicats, le nombre de leurs adhérents, les contextes culturels
et institutionnels dans lesquels ils opèrent différent
fortement mais plusieurs traits communs, quelquefois paradoxaux,
ressortent des études cas. |
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Les traits caractéristiques
des systèmes de régulation nationaux se traduisent
dans les orientations de l’action syndicale : importance des
mesures
d’âge en Belgique , des primes
de licenciements au Royaume Uni , du recours
au droit en France , de la
négociation en Allemagne et, surtout, en Suède
. Mais au-delà de ces traits dominants, les syndicats suédois
ont aussi recours aux juges ( Telia
sonera ), les syndicats britanniques à l’opinion
( Insurance
) et les syndicats français à la négociation
( ADDA
, Vx
group , ASSURANCIA
). Il faut par ailleurs souligner de fortes convergences dans les
actions au niveau de l’entreprise : recherche de solutions
pour éviter ou limiter les licenciements, recherche d’un
dialogue social débouchant sur des négociations, intervention
pour favoriser l’organisation des transitions professionnelles
et l’obtention de mesures d’âge et de primes. |
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Sur un plan général,
l’influence réelle des syndicats dans un contexte
de restructuration permanente semble faible (la Suède présentant
une situation plus contrastée) et dans la plupart des pays
tout paraît se passer comme s’ils en étaient
réduits à des actions de retardement après
que les principales décisions aient été arrêtées.
Pourtant, il n’existe pratiquement pas d’innovation
qui ne soit suscitée ou au moins vivement soutenue par
les organisations syndicales. Mais elles n’en recueillent
que rarement les fruits, au point que leur rôle est pratiquement
effacé des récits en cas de réussite de l’initiative.
Dès lors, un faisceau d’indices indique que les législations
favorisant la recherche de solutions négociées et
l’engagement des syndicats dans la construction des moyens
et dispositifs de développement des compétences
des salariés sont de nature à modifier positivement
leur capacité d’action en cas de restructuration.
Enfin, la capitalisation à disposition des organisations
syndicales – si importante pour le pilotage des restructurations
- semble avoir franchi une étape importante avec le projet
TRACE.
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